L’électrostimulation a deux impacts physiologiques très singuliers :
Tout d’abord, le mode de recrutement diffère de celui observé lors des contractions volontaires. Alors que la stimulation volontaire stimule d’abord les fibres lentes, pour ensuite activer les fibres rapides, l’électrostimulation challenge l’ordre établit. Conformément au principe de Henneman, le recrutement est basé sur la taille des motoneurones. On a longtemps cru que l’électrostimulation inversait purement et simplement l’ordre de recrutement des fibres musculaires. En effet, les motoneurones des fibres rapides étant plus excitables que ceux des fibres lentes, il paraissait assez probable que la stimulation électrique excito-motrice puisse renverser purement et simplement le processus, choquant de facto le système musculaire. Pratique pour provoquer de l’adaptation, probablement moins pour récupérer confortablement. Heureusement la réalité semble bel et bien un peu plus complexe que cela : si l’ordre de recrutement électro-induit est bel et bien différent de celui observé lors des contractions volontaires, il n’est pour autant pas inversé. En fait il dépend d’autres facteurs, comme l’emplacement mais aussi l’orientation des fibres nerveuses dans le champ électrique.
De là à imaginer un effet d’accélérateur ou de catalyseur sur la récupération des efforts les plus intenses, il n’y a qu’un pas.
Leçon 18 – L’électrostimulation locale
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