La qualité de vitesse comprend une qualité d’assemblage de facteurs spécifiques que Frédéric Aubert nomme « vivacité ». Il s’agit d’être capable de produire une accélération, puis une décélération rapide dans le temps le plus court possible avant de réaccélérer. Cette combinaison accélération – décélération – accélération est propre notamment aux changements de direction en sports collectifs.

Les segments
La taille peut renvoyer à différents profils dont un des indicateurs peut être la taille relative des jambes par rapport à la taille du corps (voir la figure ci-dessous issue du livre de Grosgeorges et Farcy à titre d’exemple).
L’indice de Cormick (taille tronc/taille corps)*100 devient dès lors particulièrement utile : plus il est faible et plus la taille relative des jambes sera élevée.Dans ce cas les performances en agilité seront inférieures à celles obtenues par des joueurs de même taille mais ayant une taille relative des jambes plus faible.

Toujours dans leur excellent ouvrage, Grosgeorges et Farcy, spécialistes de Basket ball, illustrent cela de manière efficace.Ils prennent notamment l’exemple du suivi athlétique des jeunes basketteurs du pôle France à l’INSEP, où sont depuis longtemps, réalisés plusieurs tests athlétiques.

Les corrélations entre la taille des jambes, la détente verticale avec le Contre Mouvement Jump (CMJ) et un test d’agilité ont été évaluées.

Pour cette population d’ados, la taille des jambes s’est révélée indépendante du CMJ  mais par contre plus la taille des jambes augmente et plus le temps au test d’agilité augmente de façon significative.

Alors que pour l’ensemble de la population, le rapport entre l’envergure et la taille est égal à 1, il est en moyenne de 1,06 chez les basketteurs évoluant en NBA!

Chez les sujets de très grande taille, cette dernière provient le plus souvent de la taille des segments. Leur centre de masse sera situé plus haut que chez des joueurs de taille inférieure.

De plus, lorsqu’ils se déplacent, ils auront de très grands segments à activer et peuvent rencontrer des difficultés pour piloter convenablement leurs appuis dans des déplacements multidirectionnels.

Ils seront davantage dépendants de leur gainage dynamique ! 

Plus vos athlètes ont de grands segments, plus vous devez les faire progresser en gainage dynamique.

La souplesse active
La capacité de fixation ou de mobilisation segmentaire sans subir de déséquilibres au niveau du buste dans la réalisation d’exercices simples permet (notamment) de discriminer les sportifs agiles.Les exercices utilisés proviennent généralement de routines venant de l’athlétisme ou de batteries de tests comme par exemple le « Functional Movement Screen – FMS- crée par Gray Cook en 1997, et surtout le test « Over Head Squat ».

Dans le contexte spécifique de l’agilité, ce test permet notamment d’évaluer :
  1. La souplesse des chevilles

    par la capacité à rester pieds à plat

  2. La dissociation entre l’articulation de la hanche et la zone lombaire

    par la capacité à fléchir la hanche sans enrouler les lombaires

  3. Le contrôle scapulaire

    par la capacité à ouvrir les épaules bras tendus en maintenant la barre à l’aplomb des appui

Oui, la mobilité est un facteur essentiel de l’agilité, peut-être plus encore que la force ou la vitesse !

La composition corporelle
Les résultats sont différents d’un test à l’autre : Chaouachi (2009)  a mis en évidence en 2009 un lien significatif entre un pourcentage élevé de masse grasse et de faibles performances au T test.Scanlan (2014) en revanche, a constaté un impact non significatif de la masse grasse sur la performance à un test d’agilité réactive.

La durée d’effort du « T test » est deux fois plus longue avec un nombre de changements de direction nettement plus important que dans le test de Scanlan. Ainsi la masse grasse semble-t-elle avoir un impact plus important sur les conditions réelles de vivacité : en match, où les efforts sont nombreux, variés, et souvent prolongés, elle devient influente.

Vous voulez que vos joueurs soient « vite«  sur le terrain ? Surveillez ce qu’ils mangent.

Et la vitesse linéaire dans tout cela ?
Les qualités de vitesse dépendent en grande partie de la dominance de fibres rapides; et c’est un facteur génétique qui prédispose ou non à l’agilité.Mais en réalité, la complexité de l’agilité fait que c’est loin d’être le seul élément. 

Les résultats avancés par Chaouachi confirment ceux développés par Young (2001)

  1. Cloisonnez votre entraînement !

    indépendance des performances aux tests de vitesse linéaire comparés à ceux d’agilité planifiée.

  2. Soyez spécifiques dans votre entraînement !

    Effets spécifiques induits par chaque type d’entraînement (linéaire ou multidirectionnel), avec peu de transferts d’une qualité à l’autre.

Pour progresser en vitesse il faut ainsi s’entraîner en vitesse, alors que pour progresser en vivacité, il faut s’entraîner en vivacité.

Webinaire

La Puissance

La puissance est le but ultime de l’entraînement physique.

89,90Ajouter au panier

Lectures recommandées

Contrôler sa posture: contrôle postural

Préparations physiques adolescentes contrôle postural

L’endurance en prépa physique

Périodiser la saison

Préparateur physique football que faut-il retenir pour entraîner la vitesse

Améliorer la vitesse de réaction

Les facteurs de performance comment planifier

Entraîner la puissance

Les filières énergétiques expliquées autrement

Comment faire de la planification linéaire ?

0
0
Mon panier
Votre panier est vide
Apply Coupon