Il y a bel et bien une qualité physique d’équilibre. Complexe, elle fait référence à la capacité de l’individu à se structurer dans l’espace, lors de situations motrices variées, pour garantir l’efficacité des appuis, mais aussi la coordination efficace et la stabilité posturale sans appui, dans les airs. Les conséquences du développement méthodique de cette qualité chez le joueur, et plus particulièrement les jeunes, impliquent tout autant la performance au long terme que la prévention. Tour d’horizon d’une qualité aussi essentielle que la force ou la vitesse.

Les systèmes mis en jeu
  1. Le système visuel

    Il donne des informations sur la position du corps par rapport à l’environnement. Il suffit de fermer les yeux lors d’une tâche d’équilibre pour se rendre compte de l’importance de la vision quant à son maintien. La stabilisation du regard est un élément déterminant dans le contrôle postural et donc dans l’équilibre.

  2. Le système vestibulaire

    Il a pour rôle de donner des informations sur la position et les mouvements de la tête. Ce système est composé de nombreux récepteurs au niveau de l’oreille interne qui sont sensibles aux changements de vitesse (accélération, décélération).

  3. Le système proprioceptif

    La proprioception est un ensemble d’informations sensorielles provenant de notre corps et relatives aux positions et mouvements des articulations. (S. Schmidt, 1997). Si une définition plus précise sera développée plus tard dans cet ouvrage, retenez que le système proprioceptif permet des ajustements fins et représente une composante essentielle dans le maintien de l’équilibre.

Grâce à la complémentarité de ces 3 systèmes, il est possible d’obtenir une représentation du corps dans l’espace précise qui facilitera le maintien de l’équilibre. Cette perception du corps évoluera avec l’âge mais sera grandement améliorée par les expériences motrices de l’individu.

Les 2 équilibres

  1. L’équilibre peut ainsi être stable

    Si une perturbation extérieure n’altère pas le retour à une équilibration des forces au repos. En revanche, il est instable si les forces appliquées l’éloignent de l’état de repos à la moindre perturbation.

  2. L’équilibre est dit indifférent

    quand, écarté de sa situation originelle, le système se stabilise dans sa nouvelle position (c’est le cas notamment d’une sphère).

En ce sens, la stabilité est envisagée comme une composante de la qualité générique d’équilibre. Plus grande est la stabilité d’un sportif, moins la perturbation a d’effet sur son équilibre.
La perturbation met ainsi en lumière les capacités de réorganisation spontanées d’un système.
À lire : Adresse équilibre et proprioception en prépa physique

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La Proprioception

La « proprio » ça fonctionne comment ?

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