En matière d’automassage et de lutte contre la douleur, deux écoles s’affrontent quant à l’intensité à appliquer lors du traitement.

Les hards : aller jusqu’à la douleur permet à long terme à l’automassage d’être plus efficace.

L’utilisation d’un outil par rapport à un autre est d’ailleurs, selon nous, plus propre à la zone à traiter qu’au paradigme dans lequel vous vous inscrivez. Monteiro et son équipe déterminent récemment à ce propos que l’amplitude articulaire est influencée par l’outil de massage et la durée (Monteiro 2017).

D’un côté les pratiquants acharnés, qui ont largement dépassé les premiers degrés de sensibilité au massage, et qui, comme pour toute addiction, ont besoin de toujours plus.

Ces derniers vont jusqu’à utiliser des barres d’haltérophilie, des Kettlebell ou des disques de musculation comme outils de massage, pour obtenir une stimulation satisfaisante.

Ils ont pour eux l’argument d’un travail extrême sur la souplesse active et la production d’un saignement modéré créant de l’adaptation locale.

Ils préconisent souvent un travail plus douloureux que l’autre école.

Les softs : éviter la douleur permet un meilleur effet des automassages en favorisant le relâchement.Les représentants des courants plus doux recommandent de demeurer dans des zones supportables de douleur, et de terminer par une intensité de travail non douloureuse. Cette approche plus raisonnable met en avant que les meurtrissures sont en général plus des signes de lésions musculaires que de guérison.

Comme souvent, ne doivent vous arrêter que votre instinct et votre bon sens.

Comme souvent le bon sens à la rescousse ?

Faites avant tout ce dont vous avez besoin, faites avant tout ce qui vous fait du bien. Votre corps sait, et d’ailleurs, il s’adapte. Ainsi, de même qu’à court terme l’automassage fait reculer les courbatures, à moyen terme, il augmente votre tolérance à la douleur. Il vous permet alors de travailler avec des outils autorisant des massages plus intenses et avancés.Un peu de douleur est souvent nécessaire pour aller au fond des choses mais procédez vraiment progressivement. Ainsi, une trop grande douleur créera une réaction de protection du muscle concurrente au relâchement espéré. D’autre part, il peut parfois être salvateur de travailler sur la douleur comme, par exemple, rouler sur une ancienne lésion osseuse, dans le cas d’un travail supervisé par votre kinésithérapeute.

D’un choix judicieux des outils

Pour en savoir plus sur les automassage, de leur utilisation à  leurs effets sur la douleur, lisez l’Art du Mouvement !

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