En effet, une application de froid sur une zone corporelle lésée présente de nombreux avantages
Effet antalgique
Notamment par la baisse de conduction nerveuse
Protection des tissus de l’inflammation
Cette diminution de la formation de l’œdème, si elle est trop importante, devient un point négatif. En effet l’œdème fait partie de l’adaptation et ne doit pas être réduit de manière excessive.
Vasoconstriction
et ralentissement du métabolisme cellulaire diminuant la production de déchets métaboliques.
Cicatrisation des micro-lésions
comme les courbatures
La cryorécupération par application locale
Couramment, on retrouve la glace (en application directe ou par l’intermédiaire d’une vessie ou d’un tissu), les poches de gel ou de froid instantané, le froid pulsé sous forme de spray ou de compresseur, ou encore les vestes réfrigérantes, sont ainsi particulièrement adaptées aux contraintes de chaleur importantes.
Tous ces stratagèmes visent alors la réduction de la température interne du muscle. Mac Auley, en 2001, démontre la pertinence d’amener progressivement la température cutanée entre 10 et 15 °C pour obtenir des effets significatifs du froid au niveau musculaire.8 ans plus tard, Dykstra, donne pour efficace la technique d’application d’une poche mélangeant de l’eau et des glaçons, plus rapide que des glaçons seuls et plus encore que de la glace pilée. Mac Auley précise que l’application la moins risquée et la plus efficace est celle d’un linge humide. Des techniques qui d’emblée sont très limitées sur le terrain.
Mais un palier est franchi avec les travaux du Dr Hausswirth, en 2013. Il transcende alors la simple récupération pour établir l’intérêt d’utiliser une cryovest en «precooling» pour optimiser la performance en plus du «postcooling» servant la récupération.
Cette baisse locale de température par application ciblée du froid est bi-phasique : baisse très rapide les 10 premières minutes, et plus douce les 10 minutes suivantes.
Le problème, c’est que tous ces dispositifs résistent encore moins bien que le corps humain à la chaleur : en moins de 30 minutes dans le meilleur des cas, leurs effets commencent à sérieusement diminuer.
Les stratégies pré-cooling et post-cooling en question
L’entraînement dans un environnement chaud pose alors plusieurs problèmes physiologiques comme la diminution du VES (volume d’éjection systolique), du débit sanguin des muscles actifs, de l’efficacité cognitive, mais aussi l’augmentation de la FC, de la consommation d’oxygène, de l’utilisation du glycogène, de la vasodilatation des muscles cutanés, et bien sur des pertes hydriques.
L’idée de réguler, dans ces circonstances précises, l’élévation de la température corporelle. Ainsi le port de vestes réfrigérantes s’est-il progressivement développée, notamment juste avant l’entraînement ou la compétition.
il s’agit du « pré-cooling »
Cette méthode, particulièrement efficace pour les disciplines d’endurance, vise donc à optimiser la performance en contexte de chaleur ambiante importante, en réduisant le stress thermique et cardiovasculaire inhérents à ce genre de contexte.
L’innovation vient de Suisse, avec une technologie de blocs de froids par batterie, qui pourrait bien tout changer.
Plus de problèmes de congélateur à proximité du terrain de tennis ou de football. Des limites d’autonomie repoussées à la seule capacité des batteries. Des blocs à usage ciblé et à intensité réglabe. Le futur des stratégies pre-cooling et post-cooling est donc là, il s’appelle Snø.
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