L’accélération peut être définie comme une variation de la vitesse.
Bien qu’en physique, ce changement puisse être positif (augmentation de la vitesse) ou négatif (ralentissement), dans le monde du sport, l’accélération se réfère typiquement à une accélération positive, tandis que la décélération est le terme communément utilisé pour décrire l’accélération négative
Dans la plupart des sports, la capacité d’un athlète à surpasser rapidement l’inertie pour passer de l’état immobile ou quasi-immobile à la vitesse maximale ou quasimaximale est primordiale pour la réussite.
Plusieurs facteurs influencent la capacité à accélérer.
Améliorer n’importe lequel de ces facteurs permet d’accroître la performance.
De nombreuses recherches ont été menées sur l’un de ces facteurs, la technique de départ des athlètes sur piste.
D’après Harland et Steele (1997), un sprinter quitte les starting-blocks à un angle relativement faible par rapport au sol (autour de 40 à 45 degrés par rapport au plan horizontal).
Pour minimiser les forces de frottements, durant les deux premiers pas, le centre de masse du corps doit être bien en avant du pied en contact avec le sol (la base de sustentation). Cela permet à l’athlète de générer une grande force pour vaincre l’inertie et continuer à accélérer sur la piste, particulièrement dans les 30 premiers mètres.
À l’inverse des athlètes spécialistes des courses de vitesse, les autres sportifs ne bénéficient pas de l’usage des starting-blocks pour accélérer.
Ces athlètes doivent accélérer à partir d’une grande variété de positions, telles que le départ arrêté, le départ lancé ou le départ avec franchissement. Les athlètes de sports collectifs ou de sports de raquettes initient le mouvement à partir d’une position d’attente avec les chevilles, les genoux et les hanches légèrement fléchies, les pieds écartés de la largeur des épaules ou l’un devant l’autre. Ces athlètes doivent déporter leur poids sur l’avant du pied tout en restant équilibrés (par exemple, en ne se penchant pas trop vers l’avant, vers l’arrière ou sur les côtés).
De manière similaire aux athlètes sur piste, ceux qui initient le mouvement à partir d’une position d’attente doivent aussi projeter leur centre de masse vers l’avant pour qu’il soit en avant de leur base de sustentation.
Historiquement, les athlètes ont appris qu’il était contre-productif de sprinter vers l’avant en commençant avec un pas vers l’arrière. Pourtant, beaucoup d’athlètes professionnels initient le mouvement à partir d’une position immobile en utilisant cette technique. Ces dernières années, quelques travaux de recherche ont suggéré qu’un rapide pas en arrière, ou pas rythmé, pouvait en fait aider à optimiser le mouvement vers l’avant pour certains athlètes. Des études récentes suggèrent que cette technique peut créer une plus grande impulsion et générer davantage de puissance horizontale, ce qui autoriserait un plus grand déplacement en comparaison avec un premier pas vers l’avant (Cronin et al. 2007 ; Cusick et al. 2014). Cela s’est avéré vrai pour des accélérations en ligne droite jusqu’à 10 mètres. Il apparaît donc qu’enseigner à un athlète quand et comment réaliser cette technique peut être bénéfique pour améliorer l’accélération.