L’homme est-il vraiment plus fort que la femme ? La force est sans doute le secteur divisant le plus les théoriciens de l’entraînement. Pour certains, les femmes ne sont pas invitées. D’aucuns diront qu’il faut adapter les contenus d’entraînement à leur “condition”. Pour d’autres enfin, les adaptations doivent rester marginales.

Tâchons d’y voir un peu plus clair dans cet univers toujours largement influencé par… les hommes.

Les hommes globalement plus forts.

Bien sûr, les hommes sont globalement plus forts que leurs homologues féminins. Pour le haut du corps par exemple, on admet généralement des performances 40 à 60% inférieures pour la femme, de 25 à 30 % pour le bas du corps.

C’est le potentiel de force qu’il faut prendre en compte !

Ainsi, si l’on parle de potentiel de force, et en relativisant la masse musculaire, alors la femme est l’égal de l’homme. C’est principalement leur masse musculaire, naturellement plus petite que celle des hommes, qui limite leur force.En effet, rapportée à la surface de section musculaire, la force est la même ! (Ebben et Jensen, 1998, puis Tarnopolsky et Saris, 2001).

AU NIVEAU POTENTIEL DE FORCE, LA FEMME EST AINSI L’ÉGAL DE L’HOMME

Les femmes peuvent-elles suivre le même programme que les hommes ?

Indépendamment des considérations de régulation du poids de corps (si elles sont spécifiques à la préparation, comme dans les sports à catégorie de poids), les femmes peuvent donc suivre exactement les mêmes programmes que les hommes en terme d’exercices, de charges, ou de méthodes (Staron et al, 1990).

Curieusement, les différences vont d’avantage s’exprimer localement, sur les équilibres musculaires de ratio de force ou les stabilités articulaires.

Si tu veux apprendre à individualiser l’entraînement pour les femmes en tenant en compte de leurs spécificités anatomiques, hormonales et physiologiques, j’ai créé un cours 100% en ligne sur le sujet.

L’homme est-il vraiment plus fort que la femme ?

Les a priori sociaux ont toujours tout influencé.

Du point de vue des hommes comme de celui des femmes. Les recherches qui se multiplient ces dernières années, ainsi que les expériences d’entraînement à tous les niveaux (du loisir à l’élite mondiale), permettent d’introduire un peu d’objectivité dans cette équation complexe.
Les femmes peuvent ainsi sauter, courir, squatter, arracher comme les hommes (Ebben et Jensen, 1998).

Il n’y a pas de faible femme !

Pas toujours avec les mêmes performances bien sûr, mais relativement à leur poids de corps et leur surface musculaire, elles peuvent utiliser les mêmes intensités. Elles bénéficient globalement des mêmes plans d’entraînement, des mêmes variations de charge, des mêmes couples charge/ récupération, de la même surcharge progressive, des mêmes exercices (Lewis, Kamon, Hodgson, 1986).Les performances mondiales, depuis que les femmes sont entraînées correctement, tendent d’ailleurs à se rapprocher de celles des hommes dans de nombreux sports. Mais les femmes ne sont et ne seront jamais des hommes et que de nombreuses spécificités seront régulièrement abordées sur ce site !

Nous vous recommandons la lecture de l’Art du mouvement

d’Aurélien Broussal-Derval et de Stéphane Ganneau.

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