Les facteurs de performance sont très nombreux, et varient selon les sports. Il serait difficile de tous les faire tenir sur une même planification. En outre, la mission du préparateur physique ne s’étend pas nécessairement à leur intégralité.

Organiser le développement des facteurs de performance

Néanmoins, sa tâche s’inscrit dans un projet global, et même si on ne lui demande pas de faire du technico-tactique ou d’intervenir sur tous les facteurs, il lui faut les prendre en compte pour ajuster son intervention.

C’est pourquoi j’ai choisi de détailler au maximum la part de travail potentiellement allouée à chaque facteur physique. Néanmoins, par souci de concision et pour rester dans le cadre de cet article, les aspects psychologiques ne sont pas abordés, alors que les aspects technico-tactiques seront réduits à leur plus simple expression « points forts (surtout à l’approche des compétitions)/ points faibles (surtout à distance des compétitions) ».
Les grands facteurs de performance
J’ai retenu 9 grands facteurs qui peuvent être retrouvés dans de nombreux sports duels ou collectifs. (Cf figure)
  • L’aérobie
  • La force
  • La souplesse
  • La technique
  • L’équilibre
  • L’anaérobie
  • La vitesse
  • La coordination
  • La tactique
Etalonner les facteurs de performance
Les autres qualités pourraient être détaillées dans d’autres volets plus riches. Néanmoins, il apparait réaliste de ne pas vouloir trop détailler un outil de projection sujet à de nombreuses évolutions et incertitudes.
La part de chaque qualité est représentée sous forme de colonnes, courbes, histogrammes etc. S’il est possible de multiplier le nombre de niveaux à l’infini, il me paraît ici aussi judicieux de se limiter, pour rester cohérent dans ce qui demeure un outil approximatif de projection dans l’avenir. Je propose ainsi 6 niveaux (de 0 à 5, mais on peut en ajouter si besoin), en sachant que le niveau 0 est rarement atteint, car il est souvent difficile d’éluder totalement un facteur.

Retenez à titre d’exemple les évolutions suivantes pour ces facteurs essentiels à l’intervention du préparateur physique (particulièrement adaptés aux sports caractérisés par des efforts fractionnés, courts et intenses : n’hésitez pas à compléter cette liste non exhaustive aux exigences de votre propre pratique).

Aérobie
Le travail s’effectue principalement en puissance aérobie, en raison du manque de spécificité de la capacité dans la majeure partie des cas (combien de sports ont pour effort principal 50 minutes de course à allure modérée ?), et du peu d’adaptations qu’elle suscite. Reste que les adaptations centrales surviennent principalement lors des phases à faible intensité, et que toute stagnation doit vous inciter à y revenir consciencieusement. La dimension capacitaire est aussi utilisée pour servir la récupération, suite à des entraînements lactiques, à des cycles de choc, ou de compétition, appuyer la régulation du poids de corps, ou permettre l’initiation physique et technique à la gestion de l’effort au cours d’un macrocycle général pour des sportifs débutants.
Anaérobie lactique
Si les deux dimensions de la filière sont à développer, le travail peut avoir une dominance en capacité à distance des compétitions ou en puissance à l’approche des rendez-vous. En effet, la capacité est plus exigeante sur le plan physique et mental d’une part, et soutient le développement en aval de la puissance d’autre part. Les deux qualités peuvent également être entraînées simultanément lors de cycles de développement intense, ou de cycles de choc. En phase finale de préparation, le travail lactique disparaît progressivement de la programmation au cours du mesocycle d’affûtage et totalement durant les microcycles d’approche et de compétition quand ils se suivent.La forceEnvisagée de manière non-linéaire, nous développons spécifiquement la méthodologie de la planification de la force à de nombreuses reprises sur ce site.La vitesseDéveloppée progressivement mais dès le début de la saison, on cherche à introduire un maximum de diversité pour ne pas se confronter à la barrière de vitesse. De manière générale, le travail de vitesse maximale et de soutien de cette vitesse intervient loin des compétitions. A l’approche de ces dernières, le travail se recentre plus sur l’accélération courte, la vitesse de réaction et d’exécution, la fréquence gestuelle et le vite-lent-vite.

Nous vous recommandons la lecture de la Préparation physique moderne

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