Contrôler sa posture apparait parfois comme dissocié dans le panorama sportif de contrôler son mouvement. D’un côté il y aurait la station debout, ou assise. Elles sont principalement évaluées à la “droiture” et au contrôle du rachis. De l’autre côté logiquement le mouvement, souvent observé d’un œil technique. Ce dernier est généralement spécifiquement au sport concerné.

Pourtant, chez les sportifs, c’est bien l’évolution de la posture dans le mouvement qui intéresse les coaches, en influençant in fine la performance bio-mécanique.

Quand contrôler sa posture dans le mouvement est considéré comme un facteur de performance central, l’entraînement de l’équilibre devient plus précis.

Les mécanismes pour contrôler sa posture

Ils dépendent de 3 facteurs :

  1. La posture

    Elle joue 2 rôles déterminants dans l’activité posturale. Le premier est avant tout anti-gravitaire, la posture va donc répondre aux forces exercées sur le corps par la gravité. Le second rôle est d’assurer le lien avec l’environnement, le monde extérieur (Massion 1997).

  2. Le tonus

    il peut être décrit comme un état permanent de tensions musculaires ayant pour principal rôle de s’opposer à la gravité.

  3. Léquilibre

    D’un point de vue physique, c’est la capacité à maintenir la projection du centre de gravité dans le polygone de sustentation.

Contrôler sa posture pour contrôler son mouvement

Derrière cette gestuelle simple, il est difficile d’imaginer la complexité des mécanismes mis en place afin de maintenir le corps en équilibre. Posture et mouvement vont alors travailler de paire afin de maintenir un contrôle postural cohérent mais surtout efficace.
Selon Massion (1992), le mouvement s’appuie sur le contrôle postural. Sans ce dernier, il serait moins efficient. Afin d’illustrer ce principe, prenons le cas d’un sportif debout. Il souhaite ainsi déplacer un haltère en élévation frontale. Ce mouvement impliquera une série d’adaptations du reste du corps afin qu’il ne produise pas un déséquilibre trop important pouvant aller jusqu’à la chute. L’équilibre du corps sera donc ainsi maintenu grâce à des ajustements dits posturaux.

Posture et mouvement collaborent au service du contrôle postural

Pour schématiser et simplifier la classification des ajustements posturaux proposée par Gahéry (1987), il est possible de prendre en compte 3 niveaux d’ajustement intervenant à des moments différents du mouvement :

  1. En amont de l’action motrice

    C’est l’ajustement postural anticipé. La réalisation d’un mouvement volontaire connu est accompagnée d’un déséquilibre qui peut être anticipé. On peut donc dire qu’il existe un ajustement préparatoire au mouvement dont le but premier sera de participer au maintien de l’équilibre et à la bonne réalisation du mouvement.

  2. Pendant l’action

    Les ajustements sont alors considérés comme des accompagnements posturaux car ils interviennent simultanément au mouvement.

  3. Après la perturbation

    On parle alors de réactions posturales qui se déclencheront après qu’un élément extérieur soit venu perturber l’équilibre du sujet. Ces ajustements posturaux jouent alors un rôle de compensation du mouvement. Si la perturbation est trop forte, les ajustements ne suffiront pas toujours au maintien de l’équilibre.

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