Face à une blessure spontanée, soudaine, en apparence inexplicable, athlètes et coaches restent souvent perplexes. La faute à pas de chance, vraiment ?
Ces derniers résultent de petites quantités de stress imposées au corps au cours du temps et causées par une mauvaise biomécanique et le surentraînement.
Le mouvement inadapté
Une mauvaise biomécanique fait référence à des erreurs de mouvement lors desquelles le corps compense et utilise un alignement articulaire, une coordination musculaire et une posture sous-optimale, voire, pire, chaotique.
Comme ces problèmes techniques n’influencent pas la performance à court terme, et renvoient in fine à l’éducation du coach, l’athlète n’est généralement pas conscient du problème.Le sur-entraînement
Ce dernier peut résulter de beaucoup trop de choses. N’importe quel type d’entraînement en excès est une perte de perspective. En fait, en excluant le brnout général (surcharge perso, émotionnelle, psycho ou physique), il renvoie généralement à des problématiques de programmation pour ce qui nous concerne. Une nouvelle fois, c’est du professionnalisme du coach dont il est question.
Pour circonscrire le problème, le coach doit se poser la question de l’origine de l’hypothétique surcharge : est-elle le résultat de trop de bonnes choses ou de trop de mauvaises ? Car le mieux est aussi l’ennemi du bien !
Un athlète débutant ou reprenant un programme de préparation physique aura beaucoup d’objectifs et d’aspirations, beaucoup de choses qu’il voudra changer, réparer ou améliorer.
Mais trouver les maillons faibles n’est pas si simple et doit se faire en plusieurs étapes.
Le mouvement est considéré comme la base. Au-dessus du mouvement se trouve la condition physique. Au-dessus de la condition physique se trouve la compétence.
Il faut tout d’abord tester le mouvement, puis la condition physique et, enfin, évaluer la compétence à l’aide de l’entraînement, de l’analyse vidéo et des performances passées et présentes.
Il est important de renforcer, ou au moins d’équilibrer (dans une juste mesure), les bases avant de réévaluer une compétence.
Cela peut sembler évident mais trop de coaches placent tant l’endurance maximale et la force maximale au coeur de leurs préoccupations qu’ils échouent à appliquer ce principe qui relève plus du bon sens que des sciences du sport.
Un athlète peut désespérément vouloir améliorer sa vitesse, mais si les tests révèlent que la vitesse est adéquate (bien qu’ayant un besoin d’amélioration) mais que la souplesse est le maillon faible, alors il doit s’engager à travailler sur sa souplesse d’abord, et progresser sur des séances de vitesse uniquement lorsque la vitesse deviendra un maillon faible.
Cela exige de la discipline.
Si la souplesse est le point faible, alors l’entraînement de vitesse pourrait potentiellement causer des blessures ou des contraintes biomécaniques à court ou moyen termes.
Il en est de même avec toutes les autres qualités physiques. Le rôle du coach est d’apporter l’équilibre.