Les femmes viennent de Venus. Sans doute. Mais leurs subtilités psychologiques cachent de véritables singularités physiologiques. Vous avez dit faibles femmes? Le point sur la prepa physique féminine, au moins sur le plan neuro-musculaire.
Elles arrachent, épaulent, et squattent comme leurs partenaires d’entraînements masculins. Et pourtant dès qu’elles débutent, on les décharge. Pire, les plus frileux des entraîneurs leurs interdisent les charges maximales. Derrière cette aberration, frôlant l’insulte rétrograde, se cache une méconnaissance totale du public féminin. Voici quelques bases théoriques pour programmer correctement la prepa physique féminine.
La prepa physique féminine trop frileuse
Aveuglés par l’hypertrophie musculaire, coaches et athlètes évitent les charges maximales comme la peste. Mais que doit on faire? Que faut il adapter? D’ailleurs, faut-il tout adapter?
Si l’on reste objectifs, et que l’on dépasse les considérations misogynes sociales, les femmes peuvent sauter, courir, squatter, arracher comme les hommes (Ebben et Jensen en 1998).
Pas toujours avec les mêmes performances bien sûr, mais relativement à leur poids de corps et leur surface musculaire, elles peuvent utiliser les mêmes intensités.
Quelles différences entre la prepa physique masculine et féminine ?
Elles bénéficieront globalement des mêmes plans d’entraînement, des mêmes variations de charge, des mêmes couples charges/récupération, la même surcharge progressive, les mêmes exercices (Lewis, Kamon, Hodgson, 1986).Mais les femmes ne sont, et ne seront jamais des hommes ! Avec le « woman power » qui crève l’écran dans les films et séries, il était temps de dresser un tableau complet des spécificités du développement de la force chez les féminines.Bien sur, les hommes sont globalement plus forts que les femmes. Pour le haut du corps par exemple, on admet généralement des performances 40 à 60% inférieures pour la femme, et 25 à 30% pour le bas du corps.
L’homme vraiment plus fort que la femme ?
C’est principalement leur masse musculaire, naturellement plus petite, qui limite leur force en comparaison des hommes. Car rapportée à la surface de section musculaire, la force est la même ! (Ebben et Jensen, 1998, puis Tanopolsky et Saris, 2001).Indépendamment des considérations de régulation du poids de corps spécifiques à l’haltérophilie (qui sont donc les mêmes que les hommes, considérations esthétiques mises à part), les femmes peuvent donc suivre exactement les mêmes programmes que les hommes en terme d’exercice, de charges, ou de méthodes (Staron et al, 1990).
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