L’endurance de vitesse est une qualité physique bien trop oubliée. Pourtant, c’est bel et bien cette qualité qui est reconnue comme étant la plus déterminante en préparation physique. En effet, elle est un paramètre qui influe grandement sur votre vitesse. Je vous invite d’ailleurs à découvrir ces autres paramètres juste ici. En définitive, l’endurance de vitesse correspond à la capacité d’un sportif à reproduire des déplacements à des niveaux élevés de vitesse tout au long d’une rencontre (dans le cas d’un match). Vous avez probablement en tête l’image du footballeur qui sprinte au but à la 90e minute. Un autre exemple frappant et assez récent en tennis : les amortis d’Ugo Gaston contre Dominic Thiem à Roland-Garros. Alors, amortis excessivement bien touchés par le français ou endurance de vitesse à travailler pour Thiem ? Le débat est ouvert.
À QUOI SERT L’ENDURANCE DE VITESSE ?
En réalité, l’endurance de vitesse pourrait s’appeler « l’endurance de courte durée ». Sur des efforts très courts, on cherche à maintenir l’effort à intensité maximale. Apprenez-en davantage sur l’endurance en préparation physique ici.
À présent on peut se demander : quel est le point commun dans ces trois situations ?
- Prenons le cas d’un footballeur qui se fait rattraper puis déposséder de la balle par un joueur plus lent.
- Puis, celui d’un sprinteur qui se fait rattraper sur les 10 derniers mètres d’une course.
- Ou encore l’exemple d’un tennisman qui monte trop tard à la volée en fin de match.
LEUR POINT COMMUN EST BEL ET BIEN LE MANQUE D’ENDURANCE DE VITESSE !
Toutefois, de nombreux autres facteurs physiques et psychologiques viennent renforcer cette chute drastique de performance. L’endurance de vitesse désigne véritablement la capacité d’un joueur à répéter des efforts à intensité très élevée pendant un match de tennis par exemple. C’est d’autant plus le cas à la fin, puisque la différence s’y joue.
L’endurance de vitesse permet donc trois choses centrales aux sportifs :
- D’une part, elle détermine la capacité de l’athlète à se gérer sur un effort unique.
- Puis, elle l’aide à soutenir l’intensité élevée lors d’un effort unique.
- Enfin, plus l’athlète a développé cette qualité physique, plus il sera capable de répéter un effort maximal sans en diminuer l’intensité. Si l’on conserve l’exemple du football, un joueur sera capable de réaliser le même sprint (ou presque) à la 10e minute qu’à la 90e minute.
COMMENT APPLIQUER CE TYPE DE TRAVAIL?
L’endurance de vitesse, expression du volume de travail en vitesse, peut être privilégiée à distance des compétitions. Ainsi, cela permet de générer une « base » de soutien au travail plus intense à venir. Prenons pour exemple ce circuit d’endurance de vitesse appliqué au football.
Footing 20 secondes – Sprint 4 secondes (départ signal extérieur d’un appel de joueur) – Course en conduite de balle 40 secondes
Sprint + Shoot 5 à 15 mètres
Replacement en défense 40 secondes
Sprint défensif 4 secondes
Récupération marche plus longue 4 à 5 minutes
Néanmoins, il est indispensable d’identifier les besoins du sport et les originalités au sein même d’un sport. Et même, d’un poste à l’autre ou d’une spécialité à l’autre. Le football illustre bien le propos puisque l’approche est totalement d’un attaquant à un défenseur. Ainsi, les distances, en fonction du poste et du moment dans la saison varient. Celles-ci iront de 10 à 60 mètres, pour un nombre de répétitions allant de 5 à 15, avec des récupérations allant de 30 secondes à 5 minutes. C’est pourquoi, l’entraîneur moderne doit concevoir des situations de travail très variées. Il fait face à la diversité des types de vitesse rencontrés, et la multitude de réactions et qualités individuelles des sportifs. Le risque principal est de changer de filière, ce qui se traduirait par une chute de l’intensité de travail. Cela entraînant une diminution des bénéfices physiques autres que les gains de rapidité escomptés.
Travailler l’endurance de vitesse, c’est donc explorer les confins de la capacité anaérobie alactique, sans en dépasser les limites !
Deux solutions s’offrent à l’entraîneur. Premièrement, il peut limiter le travail à une quinzaine de secondes continues, puis récupérer totalement pour produire un effort d’intensité absolue similaire. D’autre part, il peut fractionner l’effort avec des récupérations.
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