Le couple agoniste-antagoniste le plus connu est celui composé du quadriceps et de l’ischio-jambier. Par ailleurs, c’est sans doute le couple le plus facile à observer lors du geste sportif. Pour autant, chaque articulation possède son ou ses couples. Les plus intéressants pour l’étude des mouvements sportifs sont :

  • Genou : quadriceps – ischio-jambier.
  • Bassin : grand droit – lombaires.
  • Épaule : rotateur interne – rotateur externe.
  • Coude :  biceps – triceps.
  • Poignet : extenseur – fléchisseur.

COMMENT FONCTIONNE LE COUPLE AGONISTE-ANTAGONISTE LORS DU MOUVEMENT SPORTIF ?

Il est possible de différencier 2 cas de figure :

  1. Tout d’abord, prenons le cas d’un mouvement lent et équilibré.

    • D’un côté, le muscle agoniste joue un rôle moteur et se contracte.
    • D’autre part, le muscle antagoniste s’étire en se relâchant. En réalité, son intervention est quasi-nulle

    Ceci est vrai pour des mouvements simples que l’athlète maîtrise sur le plan de la coordination. Prenez l’exemple d’un athlète confirmé qui réalise un développé assis à la machine. Vous comprenez bien qu’il fera principalement intervenir les triceps, les pectoraux et les dentelés. Les biceps n’interviendront quasiment pas. En effet, le mouvement ne présente pas de difficultés particulières. La maîtrise de la charge ne requiert pas leur recrutement.

  2. Puis, intéressons-nous au mouvement nécessitant un niveau de force, de vitesse ou d’équilibre important. Dans ce cas, le muscle antagoniste intervient durant l’action. Le niveau de contrainte sur l’articulation est tel que les muscles antagonistes vont jouer un rôle dans le contrôle du mouvement. Et ce, afin de freiner le geste et stabilisation de l’articulation. L’objectif est de répondre aux tensions qu’elle subit.

    Le service au tennis illustre bien cela. Durant la frappe de balle, le triceps (agoniste) et le biceps (antagoniste) se contractent ensemble. L’intervention du biceps permet d’aider à la stabilisation de l’articulation du coude. Par ailleurs, il participe de façon non négligeable à la prévention des blessures au niveau de cette articulation.

COUPLE AGONISTE-ANTAGONISTE ET EFFICACITÉ TECHNIQUE

Pour un geste sportif efficace et précis, on doit travailler au niveau des coordinations. En effet, la mise en action des muscles antagonistes par rapport à leurs agonistes doit être extrêmement précise. La fluidité gestuelle de l’athlète lors du mouvement relève de son niveau de coordination intramusculaire et intermusculaire. Ces coordinations fines (souvent inconscientes) trouvent donc toute leur importance dans la performance sportive. En réalité, l’absence de coordination de ce couple provoque des gestes parasites, nuisibles à la performance.

L’exemple d’un direct en boxe

Le direct en boxe demande une grande vitesse au niveau de l’extension du coude. Toutefois, le coude doit être très stable et prêt au choc. Dans ce cas, le biceps en tant qu’antagoniste, joue ce rôle de stabilisateur. La différence entre un expert et un novice se situe notamment sur la mise en tension de ce muscle antagoniste. En effet, le novice a tendance à trop contracter son biceps. Par conséquent, son geste est peu fluide, manque de vitesse…donc d’efficacité !

COUPLE AGONISTE-ANTAGONISTE ET ÉTIREMENTS

Le rôle des agonistes et antagonistes au niveau des étirements est déterminant. Un étirement passif est plus efficace s’il est précédé d’une courte contraction maximale volontaire (CMV), d’environ 2 à 3 secondes. De ce fait, il est possible de mettre en évidence 2 types d’étirements dits « contracter-relâcher » :

  1. Le contracter-relâcher faisant intervenir le muscle agoniste :

    La CMV a lieu sur le muscle étiré. Par exemple, on contracte l’ischio-jambier durant 2 à 3 secondes en statique. Puis on l’étire immédiatement après. Cette contraction va déclencher le réflexe myotatique inverse ou mécanisme d’auto-inhibition induisant une baisse de tonicité musculaire.

  2. Le contracter-relâcher faisant intervenir le muscle antagoniste :

    La CMV a lieu sur le muscle antagoniste à celui que l’on veut étirer. Par exemple, on contracte le quadriceps durant 2 à 3 secondes en statique. Puis, on étire l’ischio-jambier immédiatement après. Cette contraction a pour effet de déclencher le réflexe d’inhibition réciproque. Ce réflexe est un processus neurologique entraînant une baisse de tonicité du muscle agoniste. Cette méthode peut servir de relais à la première lorsque l’amplitude articulaire est importante. Toutefois, veillez à ce que l’étirement ne soit pas trop brusque au niveau de l’antagoniste. Ceci pourrait avoir pour conséquence le déclenchement du réflexe myotatique. Dès lors, en découle une contraction du muscle agoniste.

L’efficacité maximale de cette méthode s’exprime en contractant l’agoniste dans le même temps que l’antagoniste est étiré. Plus difficile à contrôler, cette technique est réservée à un public déjà initié.

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