La période de reprise est une période charnière pour le sportif, quelle que soit sa pratique. Elle conditionne, à de nombreux niveaux, le bon déroulement du reste de la saison. Comme chacun le sait, c’est en effet au cours de cette indispensable période que l’on développe le potentiel physique préalable – et indispensable – à l’intégralité efficace de la saison. Mais, si tout le monde est d’accord sur le fond, reste la mise en œuvre, lieu d’affrontement des différents concepts, souvent gouvernés par des idées reçues contradictoires… L’idée la plus communément répandue est celle de débuter par un travail dit « foncier », où volume d’entraînement et « tonage » constituent les préoccupations essentielles.
Mais jusqu’à quel point peut-on reprendre doucement ?
A partir de quel moment perd-on notre temps ?
Quels que soient les choix du pratiquant, les contenus et niveaux de charge qu’il devra programmer dans son entraînement dépendent :

  • De son niveau
  • De sa discipline
  • De son état de forme actuel

Mais une fois ces éléments individuels pris en compte, seules quatre règles commandent au calibrage de la charge en début de saison : La spécificité (comment se rapprocher le plus possible de la discipline pratiquée et des besoins du sportif), La progressivité (évolution par étapes de la difficulté d’entraînement), La variété (diversité des contenus), Le volume.

Quatre règles, une seule loi : la qualité

Si le respect rigoureux de ces quatre règles est indispensable pour calibrer la charge de reprise, une loi en dessine les limites : la qualité du travail. C’est au prix d’un indispensable travail de qualité que l’on pourra concilier ces quatre règles pour un résultat efficace.

Nous entendrons par qualité :

  1. Qualité d’effort

    Les effets de l’entraînement ne s’obtiennent qu’en travaillant à des limites proches du maximum du moment (pas du maximum enregistré au pic de forme !). Reprendre doucement est une nécessité, mais, en dessous d’un certain seuil, on n’en dégagera pas d’effet. Chercher à ne pas trop transpirer pour la reprise est donc une ineptie : la seule limite est celle des moyens dont dispose le sportif lors de la reprise.

  2. Qualité gestuelle

    La qualité technique, surtout dans un mouvement de musculation, est une priorité de tous les instants, qui prend tout son sens en début de saison. D’abord c’est le moment de récupérer des automatismes, et pour les non-experts d’en acquérir. Ensuite, ce n’est que dans le cadre d’une technique parfaite que l’on obtiendra les meilleurs effets de l’entraînement.

  3. Qualité d’implication mentale

    Évidente, cette composante de la qualité de l’entraînement demeure inévitable. L’effet maximal d’un entraînement n’est envisageable que si le sportif a bien repris sa saison, et a totalement tourné la page des vacances. Il doit être impliqué dans son entraînement, orienté vers ses objectifs clairement établis, et motivé pour les atteindre.

Vous l’aurez compris, l’entraînement efficace mais préventif en début de saison part avant tout d’une problématique de qualité. En cardio-training comme en musculation, on cherchera donc à partir d’un travail de qualité pour évoluer peu à peu vers de la quantité de qualité.

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