Dans une activité physique, l’individu produit des adaptations motrices lui permettant de s’équilibrer de manière stable dans l’espace. Ces adaptations induisent deux paramètres complémentaires : la prise d’information, et la coordination. D’ailleurs, la prise d’information peut être interne ou externe.
LA PRISE D’INFORMATION EXTERNE
La prise d’information “extéroceptive” concerne principalement les stimuli extérieurs, captés par les divers récepteurs situés dans les organes des sens (vue, ouïe, toucher, odorat, goût). Ces mécanismes renseignent le système nerveux central sur l’environnement extérieur à l’organisme. Fabrice Mégrot a observé que les experts n’étaient pas égaux sur ce point en fonction de leur discipline. En effet, la perturbation visuelle se révélait, pour certaines spécialités, plus perturbante que pour des sédentaires.
LA PRISE D’INFORMATION INTERNE
En revanche, la prise d’info interne est du ressort de la proprioception et de la kinesthésie. D’ailleurs, la kinesthésie désigne l’ensemble des sensations : tension des muscles, relâchement, mouvement des articulations, les positions des différentes parties du corps, la direction, la dynamique, le ralenti, l’arrêt, l’équilibre, etc.
La proprioception, aussi appelée “Ancrage Organique Identitaire” est la connaissance des différentes parties de son corps, de leur position et de leur mouvement dans l’espace, sans que l’individu ait besoin de les vérifier visuellement.
Finalement, développer sa proprioception revient à améliorer sa capacité à situer son corps dans l’espace, même en mouvement.
Si un joueur est capable de se structurer lors de situations motrices complexes sans les yeux, le contrôle visuel en situation de jeu devrait décupler ses capacités posturales et motrices.
UN PEU D’ANATOMIE…
Ces informations “proprioceptives”proviennent de divers capteurs dans les différentes régions de l’organisme.
Ainsi, on retrouve les :
- Fuseaux neuro-musculaires dans les muscles
- Organes tendineux de Golgi dans les tendons (tous deux sensibles à l’étirement)
- Récepteurs de Pacini dans les aponévroses (sensibles à la pression et à la tension)
- Récepteurs de Ruffini dans les capsules (sensibles à la position et au mouvement de l’articulation, ainsi qu’à la compression).
Ces récepteurs renseignent en permanence le SNC et plus particulièrement les centres de régulation du mouvement et de la posture. Dès lors, cela stimule de nombreux réflexes de contraction et de relâchement musculaires comme le réflexe myotatique, le réflexe myotatique inverse, ou encore le réflexe d’inhibition réciproque.
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